lundi 31 octobre 2011

MAURITANIE trop cuit ni collant


Bonjour bonjour !

Me voici au Sénégal et tout va bien! Mon séjour en Mauritanie c’est super bien passé.

Juste après avoir posté mon dernier message mercredi, j’ai vécu ma première arnaque africaine! Un piège tendu par une équipe de profs de surfs marocains… Me disant préparer une soirée sur la plage avec d’autres européens ils m’ont demandé de participer au  « pot commun », devant quitter le Maroc le lendemain je me suis dis on a qu’une seule vie et je n’aurais surement l’occasion de revivre çà. Grosse erreur. Au final je leur ai donné 200 dirhams, moins de 20€ et puis ils ont tout simplement disparu… Un bon message d’alerte pour le reste du voyage !
           
Le lendemain un taxi réservé la veille quittait Dakhla sur les coups de 8h30 pour Nouakchott capitale de la Mauritanie. C’est un japonais, un mauritanien, un danois et un français qui sont dans une voiture, et là le japonais il dit… Je peux l’affirmer officiellement j’ai passé une journée à voyager dans une blague! En effet je me suis trouvé deux compagnons de route dans le taxi, tout deux ne parlant pas un pet de français j’assurais la traduction avec le chauffeur super sympa! Nous avons donc parcouru un désert en fonçant à 140 km/h dans une grosse Mercedes. La route était plus ou moins déserte et nous étions assez régulièrement arrêtés par la police ou la gendarmerie pour nous enregistrer sur les registres de passage. 











Arrivé à la frontière Mauritanienne c’était pour le moins folklorique ! Il nous a fallu une bonne heure et demie pour sortir du Maroc et pas mal de policiers demandaient des bakchichs. Le passage le plus intéressant et le tronçon entre les deux postes frontières, une étendu d’environ deux kilomètres dans lequel on trouve de tout. Cet endroit est appelé le « no man’s land », les carcasses de voitures partagent le désert avec des photocopieuses, des frigos, des télévisions. Vous recherchez de la cocaïne ou une kalachnikov, c’est assurément l’endroit idéal ! Du coté mauritanien le passage s’est révélé beaucoup plus rapide. Du coup au lieu d’arriver à minuit comme prévu initialement nous étions devant l’auberge Menata à 19h00. Je dis nous car Andréas, le danois, qui devait se rendre à Nouhadibou a préféré me suivre à la capitale. Je me faisais donc mon premier copain de voyage !!
L’auberge Menata est LE passage obligé de tous les voyageurs au long-court. Un grand nombre de français vivent en descendants des voitures achetés en France pour les vendre au Mali, au Burkina ou en Mauritanie. Tous ces voyageurs descendent dans cette auberge. Nous dormons sur des matelas posés sur le toit de l’auberge protégé par une moustiquaire. L’ambiance y est super sympa. Quand nous arrivons avec Andréas plusieurs voyageurs sont déjà présents, nous retrouvons notamment un couple de français et leur petite fille que nous avions croisé à la frontière avec qui je vais bien sympathiser.

Vendredi nous nous rendons avec Andréas au marché de poisson, à peu près le seul endroit à visiter de la ville. Là nous achetons du poisson que nous cuisinerons le soir au barbecue. Le marché est situé sur la plage, les barques arrivent avec leur cargaison, et les poissons sont négociés et vendus dans la foulée. Il y à beaucoup de monde mais habituellement les gens sont encore plus nombreux car le vendredi musulman est un peu comme le dimanche catholique, un jour non travaillé.  
Le soir après un bon repas je sors avec des mauritaniens travaillant à l’auberge. D’abord dans un restaurant qui organise une soirée dansante africaine où des sénégalais djembé au bout des doigts jouent des rythmes endiablés. L’ambiance est vraiment au top, de nombreux étrangers sont là en fait il s’agit de français dont les trois quarts sont des bretons. C’est juste dingue, les seuls français que je rencontre sont a peu près tous bretons !! 

Au port de Nouakchott






Préparation du poisson acheté au port.


Vers 23h30 nous quittons le restaurant pour aller dans une boite de nuit, celles si sont gratuites à Nouakchott. Nous dansons comme des fous et je fais la connaissance de plusieurs mauritaniennes… A 2h00 nous nous rendons dans une autre boite, la plus grande de Nouakchott, je danse alors la danse du chilili que je ne connaissais que de réputation! Les mauritanien sont assez fans de section d’assaut malheureusement à ma grande déception il n’ont pas passé waty by night…
C’est sur les coups de 5h00 du matin que tombe sur mon matelas, deux musiques résonnent dans la nuit. La première celle du muezzin qui appelle à la prière (c’est dingue comme c’est fort, les gens n’ayant pas de réveil doivent être réveillés par cet appel), la seconde moins mélodieuse est constituée des ronflements de mon voisin espagnol, je n’ai jamais entendu un truc pareil !!

Samedi nous passons la journée à la plage « chez Nico », un français ami de l’ancien président mauritanien qui a privatisé un bout de plage. Une supère journée, qui laissera de bonnes traces, de coups de soleils… Pour manger à midi nous avions achetés de sandwichs et fait un feu sur la plage pour préparé le thé. Le soir nous passons la soirée au calme car le lendemain  une journée de transport nous attend.







Dimanche donc nous quittons l’auberge à 9h00 pour rejoindre la frontière sénégalaise à Rosso et traversé le fleuve qui s’y trouve. Nous attendons une bonne heure que la voiture nous emmenant là-bas se remplisse. Arrivé à la gare de taxi de Rosso, c’est Bagdad ! Une trentaine de personne se ruent sur nous pour nous proposer de nous emmener jusqu’à l’embarcadère, en réalité nous sommes à 10 minutes à pieds de ce lieu, nous repoussons donc toutes les propositions. Arrivé à proximité de l’embarcadère il est 12h30, or celui est ouvert de 8h00 à 12h00 puis de 15h30 à 17h00 ! Il doit faire facile 38, 39°… Nous trouvons donc un peu d’ombre et cherchons un change à un taux intéressant. Nous trouvons aussi un piroguier pour traverser le fleuve à moindre coût.
A 15h et des poussières ils ouvrent les portes et la police filtre les entrées, on se croirait à l’entrée du Pym’s (boite de nuit à rennes) ! Finalement nous sortons sans trop de difficulté et traversons le fleuve dans une grande pirogue avec des chèvres et une quarantaine de personnes! Une fois le pied sur le sol sénégalais les sollicitations reprennent, en un peu moins pire que du coté mauritanien. Ayant rencontré un papa et ses deux filles (adultes) français à l’embarcadère nous décidons de faire la route ensemble jusque Saint-Louis. Après un folklorique voyage en calèche à 6 pour trois places et tous nos sacs nous parvenons à la gare de taxis. Là nous attendons bien deux heures avant qu’il se remplisse (17 personnes pour 10 places), le bonheur!! Nous payons 2000 CFA pour ce voyage, environ 3€, bagaux inclus. Car en effet en Mauritanie et au Sénégal : un bagage, des bagaux ! : )





Nous arrivons assez tard à Saint-Louis mais surtout super crevés, nous rejoignons le logement le moins cher indiqué dans les bouquins spécialisé, une auberge de jeunesse ou s’arrêtent tous les baroudeurs. Toutefois le logement au Sénégal est plus cher qu’au Maroc, et nous payons presque 10€ par nuit… Nous avons rencontré dans l’auberge une franco-marocaine, une espagnole et un Suisse qui voyagent ensemble depuis le Maroc. Une ambiance très sympa !

Je ne sais pas du tout quelle sera la prochaine étape de mon voyage !

Des bécaux

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