lundi 6 février 2012

Bobo-Diolasso, on y boit du dolo!

Arrivé à Bobo j’ai été reçu par Abass le neveu d’Amy Watt que j’avais rencontré dans le car m’amenant vers le Burkina. A peine mon sac posé, Abass m’a conduit au cabaret. Le cabaret c’est un peu comme un bar, sauf que dans ce lieu on ne sert que du Dolo, la bière de mil. Abass était pour le moins un grand amateur de bière de Mil! Le dolo ne ressemble pas vraiment à la bière que nous buvons en France. Le dolo tient une place très importante dans bon nombre d’ethnies africaines tout spécialement chez les animistes, ceux qui croient aux divinités des éléments. L’ensemble des africains étaient animistes avant qu’une partie d’entre eux soient convertis à l’Islam puis au Christianisme. On retrouve ainsi un brassage entre animisme et monothéisme.

    Dès le lendemain matin, à la tombée du lit Abass m’a entrainé dans une tournée des cabarets de bobo. A 300 FCFA le litre (0,46€), cette boisson est très bon marché et les tournées s’enchainent. Autant vous dire qu’après avoir passé près de trois mois sans boire d’alcool, je ne suivais pas vraiment le rythme…  Dans ces cabarets les discussions vont bon train, et la musique est toujours présente. J’ai découvert là bas une nouvelle facette de la vie africaine. Une expérience vraiment sympathique.
    Entre chaque cabaret Abass me faisait découvrir sa ville. Nous l’avons ainsi parcouru dans tout les sens et j’ai pu ainsi faire le tour des endroits incontournables de la ville.
    En quatre jours à Bobo j’avais fréquenté presque la totalité des cabarets de la ville et vidé une quantité impressionnante de calebasses. Bien que l’expérience fut agréable elle aurait pu facilement me lassé si je n’avais pas du avancé mon départ vers Ouaga. En effet je voulais vraiment tenté le voyage en train ce qui m’a forcé à quitté Bobo vendredi soir.

    Le train devant partir à 15h00 le vendredi, est finalement arrivé vers 19h00 en gare. Le temps que les voyageurs en provenance d’Abidjan descendent et que nous nous installions le train a quitté la gare à 20h30. Dans les wagons une ambiance géniale régnait. Tous le monde s’interpelle, rigole, débat, rigole encore. Le train n’avance pas très très vite. J’ai passé une bonne partie du voyage la tête dehors pour apprécier la nuit burkinabaise dans la brousse. Le seul problème est que les sièges en plastiques ne sont absolument pas confortables et qu’il m’a été impossible de m’endormir. Du coup arrivé à Ouaga à 5h45 j’étais un peu fatigué… Le train venait de faire 300 km en 9h…

    Je vis à Ouaga dans les locaux de l’association Wécré théâtre, ceci sera l’objet du prochain numéro de cette aventure !

Des bécaux.

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