samedi 14 janvier 2012

Mewatodotou (au revoir) Colibantan!


Sortie à Diaboucou, rencontre de Cocotte
Avec Kalipha nous nous sommes rendus dans le petit village de Diaboucou à quelques kilomètres de Colibantan. Ce village a été formé pas les familles issues de la caste des esclaves de Colibantan.
Là bas vit un malien boutiquier et jardinier. Cet homme au destin assez extraordinaire a beaucoup voyagé dans tout l'ouest africain.

Avant notre départ il m'a offert une poule!! Je suis donc propriétaire de cocotte à qui nous avons laissé la vie sauve pour qu'elle fasse de petits poussins. Je compte bien suivre l'histoire de la descendance de Cocotte. Et qui sait si lors de ma prochaine visite je ne trouverais pas ses arrières petits enfants...

La tournée des jardins
Samedi 7 janvier, nous avons écumés en moto une bonne partie de la province de Colibantan rendant visite à plusieurs maraichers, l'occasion de prendre conscience des différences entre le jardin de l'AVED qui bénéficie de l'expérience de Kalipha et les jardins réalisés avec beaucoup de bonne volonté mais sans formations ni équipements.

Notre itinéraire nous a conduits jusque la maison d’Elhaji Sherif, but de notre voyage. Elhaji est marabout. La famille Sherif est celle des descendants du prophète Mahomet. Le père d’Elhaji était un marabout immensément respecté. Des fidèles de tout le Sénégal mais aussi de Gambie affluaient chaque jour à son domicile pour écouter ses conseils. Pourtant le village est très enclavé, il s'agit du dernier village Sénégalais avant la Gambie. Il n'y a ni accès à un château d'eau ni à l'électricité.

Toutefois grâce à l'activité de marabout les maisons sont vraiment bien équipées. En effet Kalipha me racontait que lors de ces visites de fidèles le marabout pouvait encaisser plus de 200€ par jour!
Décédé il y à maintenant trois ans, l'engouement c'est atténué mais ses fils et notamment Elhaji reprennent le flambeau.









La "crêpe party" de départ
Dimanche, c'est la veille du départ. Il fallait donc préparer la fête de départ. Comme dans la brousse africaine on trouve facilement des œufs, de la farine et du lait (en poudre) nous avons donc fait des crêpes. 2,5 kg de farine / 25 œufs / 5 litres de lait en poudre / 1 kg de sucre !

Avec l'aide de Mamadou nous avons cuit quelques 103 crêpes pendant toute une après-midi!
Le soir, après le repas, nous étions assez nombreux pour fêter mon départ. Au programme chants et musiques africaines, danses aux rythmes des bidons. Les crêpes ont fait fureur!

Qu'il était difficile de leurs dire "aurevoir"...















Al baraca baké mes amis !
J’ai partagé deux mois de la vie de ces personnes extraordinaires qui par leur générosité m’ont donné une sacré leçon de vie. J’ai ri, j’ai souffert au champ, j’ai mangé, j’ai perdu 14 kg, j’ai dansé, j’ai chanté, j’ai causé avec eux !

            Ces personnes sont d’une immense richesse intérieure à l’image de Khalipha, infatigable, constructeur du développement de son village. Que de courage et de joie de vivre chez ces gens là !

            Merci pour tout ce que vous avez eut la générosité de partager avec moi !

Je reprends la route le cœur serré.

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