Bonjour, tout le monde! En Afrique tout va bien (pour moi au moins!). Voici maintenant près d’une semaine et demi que je suis arrivé dans le village de Colibantan, proche de la frontière de la Gambie.
Malheureusement le temps devant l’écran m’est compté, je ne vais donc pas pouvoir entrer trop dans les détails...
Mon quotidien est vraiment enrichissant mais aussi très fatigant! ; ) Je vis chez Khalipha Athie. Il est président de l’AVED (Association villageoise pour l’éducation et le développement) et Nicolas, un ami de la fac de droit et beaucoup plus que çà, a réalisé avec son équipe son projet scout compagnon avec lui.
Ma maison
Je vis donc dans une case au mileu d’une quinzaine de personne, la famille Athie proche, entendez par là les cousins, neveu, nièces. L’activité principale de Khalipha est l’entretient d’un jardin potager qui sert «d’école» aux autres villageois, la construction d’un centre de formation est même en cours.
Jusqu’à aujourd’hui mes deux principales activités étaient l’entretien du jardin ou le travail dans les champs d’arachide de la famille. A partir de demain je travaillerai dans la «Case des tout petits» équivalent de notre maternelle française.
La vie n’est jamais éphémère ici. Tous les jours un événement se produit. Bien que le village compte près de 2000 hâbitants, tout le monde est concerné par tout ce qui se passe. Vie privée et vie publique sont souvent entremêlées, les décès, naissances, baptêmes, incendies mineurs, match de foot tiennent tout le village en émoi.
Ma journée commence au plus tard à 7h00 par un café africain, très très sucré... Ensuite un petit déjeuner très bizzard (c’est le seul repas que j’ai vraiment du mal à avaler). Ensuite soit je pars au jardin soit je pars en charette au champs. Au jardin le matin c’est récolte, arrosage, arrachage des mauvaises herbes, nous stoppons après 2h30 de travail.
Le travail au champ
Si je vais au champ c’est une autre paire de manches, là nous travaillons près de quatre heures non stop sous le soleil à arracher inlassablement des buissons d’arachides (nos cacahuètes), un travail hyper hyper physique. Très vite on a plus conscience de ce que l’on fait on est hâpé par le travail, notre cerveau ne réfléchit plus on devient une machine à récolté. Comme on est constamment baissé, on est à moitié shooté par le sang qui monte au cerveau si bien que lorsqu’on se relève on est pris de vertiges. Ce travail me fait découvrir de nouveaux muscles! J’ai le dos en maxi compote, et l’arrière des cuisses en feu! Le travail au champ apprend énormement sur la culture africaine. On comprend mieux pourquoi les parents préfèrent voir les enfants aux champs plutôt que sur les bancs de l’école. Sory, 19 ans et Mamadou 23 ans ont interrompus leurs études pour le travail au champ... Une fois de retour au village, une douche s’impose car le «toubabo» (surnom donné aux blancs en afrique) est devenu «monfion» (noir) de poussière! Tout le monde prend un bon repas et se repose le restant de la journée.
Entre midi et 16h00 rien ne se passe en Afrique! On boit le thé avachis sur des bancs ou dans des fauteuils. On joue aux cartes, on «cause». Bref on récupère!
A 16h00 je me rends au «sinsento», le jardin pour une nouvelle séance d’arrosage, cette fois-ci plus longue, nous finissons avec la nuit qui tombe vers 19h00. Nous mangeons, buvons du thé, c’est aux alentours de 21h00 que je m’écroule dans ma case!
Les repas sont très souvents identiques: du mil, du mil, du mil. Matin, midi, soir. J’ai passé une semaine et demi sans voir de viande ( à deux exceptions près). A chaque fois une sauce différente vient agrémenter le mil, et je mange beaucoup de piments pour apporter du goût. Etonnement je n’ai pas très faim et mange peu malgrés les litres de sueurs laissés aux champs, surement la chaleur. Au final j’ai perdu 8 kg depuis mon départ!
Plusieurs évènnements particuliers ont marqué le début de mon séjour à Colibantan. Après avoir fait 30 kilomètres de pistes sur le toit d’un taxi brousse, j’ai parcourru 5 kilomètres à pieds avec mon sac à dos avant d’arriver au village un peu enclavé.
TABASKY
Deux jours après mon arrivé avait lieu la fête de Tabasky, l’Haïd musluman, la grande fête du mouton. A cette occasion on égorge un mouton et on partage un grand repas. La nourriture et la viande coulait à foison, et étant toubabo, tout le monde m’invitait à manger un peu. Au final j’ai passé ma journée à manger des plâts tous excellents! Tous les villageios avaient revêtu leurs vêtements de fêtes, l’ambiance était top!
Deux jours plus tard j’ai participer aux convois d’eau pour éteindre l’incendie d’un four à pain. Le lendemain je néttoyais un château d’eau de l’intérieur!
Beaucoup d’autres choses seront racontés dès que je peux accéder à internet...